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CONNEMARATHON 2015 IRLANDE

Un interview de nos 4 adhérents du CSLG VANNES au CONNEMARATHON  2015

Bonjour à vous, pouvez vous nous raconter votre périple en terre Irlandaise ce dimanche 05 AVRIL 2015.

Départ de la Cathédrale de Galway, 8H00, montée dans le bus, superbes paysages durant les quelques 70 minutes de trajet mais les évolutions météorologiques nous préoccupent. A l'arrivée sur la ligne de départ, nos craintes se confirment, vent, froid, nuages menaçants… Une fenêtre météo se dessine, alors que le premier concurrent de l'ultra passe sur la voie de gauche, nous sommes fins prêts, échauffés, vêtus de nos sacs poubelles thermoprotecteurs. Nous avons pris place en tête, devant les « PACERS » (meneurs d'allure), seul Eddie semble braver les intempéries avec son petit short d'athlé, son débardeur….il suscite l'admiration, voire l'effroi parmi les concurrents frigorifiés…. 9H30, le départ est donné, Eddie décolle, on entend distinctement deux « Allez Eddie », encouragements de Nico...puis David…..

Nico :     Au cours du premier semi-marathon vallonné mais que l'on sait plus clément que le second, je reste prudent, je discute avec trois ch'tits, déguisés pour l'occasion, puis un breton Lorientais...la conversation m' entraîne parfois au-delà des limites que je me suis fixées...4'20min/km, trop vite… Je décide de les laisser partir, je les reprendrai à coup sûr plus tard, et je me « bride » à un 4'40 min/km...wait and see…. Les côtes et relances se succèdent, il fait de plus en plus chaud, le temps se découvre et les paysages sont à couper le souffle. Après un passage au semi marathon en 1H40, une grosse côte entame ma résistance et ma vitesse de croisière... Le moral reste néanmoins à l'image de la météo, et je retire petit à petit des couches protectrices, casquette, tour de cou, gants, puis manchettes… Le reste n'est que gestion patiente en attendant la dernière grosse difficulté dont le pied est situé à 6 km de l'arrivée, un véritable col de 3 km, régulier et implacable juge de paix….la vitesse chutera à moins de 10km/h… L'arrivée est comme à son habitude, une libération émotionnelle et hormonale intense et une satisfaction devant le chronomètre officiel affiché sous l'arche… Il ne me reste qu'à avaler un ravitaillement salvateur, puis enlacer et embrasser Eddie pour sa belle victoire… 

Eddie :         Ça y est, nous y sommes enfin sur  cette ligne de départ. L’entraînement s'est bien déroulé depuis les vacances d'hivers à la montagne hormis un petit coup de moins bien il y a quinze jours après une semaine de nuit. Le voyage s'est bien déroulé mais la route et la nuit sur le bateau nous ont entamé notre jus. Il fait froid, certes, mais ça va se découvrir, manches longues, courtes, débardeur, de toute façon au bout d'un moment on aura trop chaud allez le plus court et léger possible. Ça y est le départ est donné, on ne part pas trop vite la deuxième moitié à l'air plus dure sur le papier. Je suis dans le groupe de tête, je suis calé mais après 2 km ça ralenti, même un peu trop, j'ai peur de courir sur un faux rythme plus lent et de ne pas réussir à accélérer plus tard. Tant pis je repars dans mes allures même si je me retrouve seul face au vent, ça ne suit pas derrière, peut être que ça va vraiment être très dur derrière et qu'ils le savent ? On arrive au premiers 10 km toujours tout seul je ne veux pas me retourner et là la première côte se profile. Je ne m'en souviens pas sur le tracé pourtant ça monte, mais les sensations sont bonnes, on continue comme ça jusqu'au semi-marathon Çà y est, la moitié, après une bonne descente sous le soleil avec une vue magnifique sur le lac en contre bas on attaque la première bonne montée, on prend 70 mètres sur deux kilomètres. Derrière je relance à allure marathon ça relance bien mais le second est toujours à 200 m. ensuite il n'y a plus rien de plat, petit casse patte, relance, chaleur, les jambes commencent à être dures par contre derrière ça a sauté et ça fait du bien au moral la victoire se profile. 37 ème kilo, le voila qui se profile le double mur, le mur physiologique de la course, le coup dur du 37 ème km et le véritable mur, cette côte de trois kilomètres qui nous fait prendre plus de 100 mètres d'altitude. Allez maintenant la course se passe dans la tête, les premiers du semi marathon me rattrapent, deux kenyans qui volent sur la route, même pas la peine d'essayer de les accrocher. Je vois ensuite le troisième et quatrième, mon copain guigui bien placé qui attaque la descente. La aussi ça file, mais ça fait un beau spectacle de les voir attaquer la descente, la descente !!! Ca y est il n'en reste plus que trois en descente et c'est la fin.  Je regarde derrière, il y a du monde à arriver, ça revient mais c'est le semi ou le marathon aucune idée de toute façon on remet les gaz, il ne reste rien, en avant !!! Ça descend, ça tape dans les jambes, ça tape dans le dos mais on n'y va, la ligne se profile, Guigui m'attend après la ligne, enfin la délivrance ça y est c'est fait, c'est inimaginable j'ai gagné.  La bonne étoile a voulu que la concurrence ne soit pas féroce cette année tant mieux pour moi, ils ont connu de meilleurs temps les années précédentes, mais cette année 2H48mn auront suffit à remporter la victoire. 

David :  Avant le départ je ne connais pas trop mon état de forme, le semi-marathon de prépa un mois avant a été encourageant, mais les heures de voiture et la nuit dans le ferry ont laissé quelques traces, une certaine fatigue. Notre arrivée sur place s'est faite dans le froid et le vent, il fait désormais beau, la course va être superbe, on va en prendre plein les yeux ! Je réussis à partir très prudemment, 4'30/Km sur les 5 premiers Km, ensuite je prends mon rythme pour passer en 1h30 au semi sereinement. Je me dis que les 3h sont peut-être accessibles, mais connaissant le profil du parcours, je sais que ça sera très difficile, alors je gère à la sensation. La première côte post semi réduit la vitesse, mais les descentes qui suivent permettent de se faire plaisir, plus qu'à attendre le fameux 30ème Km… je garde ma ligne, ne pas souffrir et prendre du plaisir, le 30ème passe, je suis rassuré.  Au pied du dernier col je me dis que les 3h ne seront pas possibles, mais que 3h05 est faisable, alors je cours sans monter dans les tours. C'est long, mais une fois en haut, 3 Km de descente et de plat, je suis fatigué, l'arrivée, la satisfaction d'avoir bien couru sur une aussi belle course, et féliciter notre vainqueur du jour !  

Guillaume :  Pour retrouver le départ du semi-marathon, on est passé sur le parcours donc j'ai pu me rendre compte que la course ne sera pas trop facile. Arriver sur le site du départ 1h30 avant, j'ai bien pu profiter du magnifique paysage. Pendant l'échauffement, j'ai croisé deux Kényans et là je me suis dis que la course allait partir très très vite. Départ 12h,les deux kényans se mettent aux avant postes avec un Irlandais et moi, 1km = 3'15. Au 5 km, je décide de décrocher car le rythme est toujours le même. Au 15 km, j'ai en point de mire l'Irlandais qui a été lâché par les Kenyans. Devant nous, une côte de 3km qui me permet de revenir sur lui mais à la bascule sa relance m'a fait très mal et m'a laissé sur place. Plus que 3 km de descente donc on limite la casse !!! 

Merci à tous les 4 de nous avoir fait partager vos impressions et encore bravo.

Vous êtes des champions!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


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